La question naturelle à poser est : qu’ont fait les Houthis au Yémen et qu’ont-ils fait à une ville sûre comme Sanaa, une ville dont les habitants originels, les résidents et les nouveaux venus de tout le Yémen sont connus pour leur nature douce ?
Parmi toutes les villes arabes, Sanaa possède des caractéristiques particulières, surtout pour ceux qui connaissaient ses habitants, ses résidents, leurs conseils et les dialogues raffinés dans ces conseils qui comprenaient des personnes de différentes classes sociales et origines de toutes les provinces yéménites.
Ceux qui assistaient à ces conseils ne ressentaient jamais de différence entre les Zaydis et les Shafi’is… jusqu’à ce que les Houthis arrivent en ville et prennent le contrôle de celle-ci, de ses habitants, de leurs moyens de subsistance et de l’avenir de leurs enfants, y compris les programmes éducatifs.
Les Houthis sont venus pour détruire tout ce qui est civilisé à Sanaa. L’évocation des attaques israéliennes n’est qu’un des innombrables crimes commis par les Houthis même avant qu’ils ne prennent le contrôle de la capitale yéménite, en collusion avec les “Frères musulmans” représentés par le parti du Congrès pour la réforme yéménite d’une part, et l’ancien président de transition Abd Rabbuh Mansour Hadi d’autre part. Abd Rabbuh a couvert la prise de contrôle de Sanaa par les Houthis le 21 septembre 2014, en refusant de les affronter dans la province d’Amran sur leur chemin vers Sanaa. Il est allé plus loin en signant avec les Houthis à Sanaa l'”Accord de paix et de partenariat”.
Ce qui se passe actuellement après la frappe israélienne qui a tué la plupart des membres du gouvernement yéménite affilié aux Houthis, y compris le Premier ministre Ahmed al-Rahwi, s’inscrit dans le cadre des crimes commis par les Houthis ou causés par eux lorsqu’ils ont décidé de “soutenir Gaza” au service du projet iranien dans la région. Les Houthis n’ont pas soutenu Gaza autant qu’ils ont soutenu le projet iranien à un moment où ce projet expansionniste touchait à sa fin.
Le plus dangereux dans les pratiques des Houthis, ou du groupe “Ansar Allah” dirigé par Abdul Malik al-Houthi, est leur hostilité envers le citoyen yéménite. Ce qui arrive au citoyen yéménite est la dernière préoccupation d’Abdul Malik al-Houthi, qui s’est placé au service d’un projet en faillite basé sur l’établissement d’un point d’appui pour l’Iran dans la péninsule arabique. Le seul but de ce point d’appui est d’extorquer les pays du Golfe d’une part et de démontrer la capacité de l’Iran à contrôler le détroit de Bab al-Mandeb, l’entrée de la mer Rouge par laquelle passent les navires en direction du canal de Suez.
Il est certain que l’élimination de la plupart des membres du gouvernement yéménite affilié aux Houthis constitue un coup moral fort pour eux. En pratique, peu de choses ont changé si l’on considère que la plupart des membres du gouvernement n’ont aucun poids politique, à l’exception de quelques-uns. Le poids réel réside chez les officiers et les responsables de la sécurité, dont la plupart ont survécu à la frappe israélienne. Cependant, malgré tout cela et l’absence d’une force capable de profiter de tout coup porté aux Houthis, il ne faut pas ignorer que quelque chose a changé en profondeur au Yémen. Il existe un climat international et régional convaincu que l’entité créée par l’Iran est une anomalie.
Indépendamment de l’impact de la récente frappe israélienne, et de qui a été tué ou a survécu, le compte à rebours pour l’entité houthie au Yémen a commencé. Il est vrai qu’il reste nécessaire d’avoir une force sur le terrain pour secouer l’entité houthie, notamment sur le front d’Hodeida, mais il est également vrai que les citoyens dans les zones contrôlées par “Ansar Allah” ne peuvent pas rester silencieux indéfiniment face à l’injustice et à la privation qu’ils subissent.
La fin des Houthis est-elle proche ? Il est difficile de répondre à cette question. Ce qui est certain, c’est que la libération de Sanaa n’est qu’une question de temps. Simplement parce que le projet iranien, dont les Houthis font partie intégrante, est en déclin. La “République islamique” est désormais obligée de défendre le régime en place à Téhéran après l’avoir défendu auparavant par ses outils régionaux tels que “Hezbollah” et “Ansar Allah” et d’autres groupes similaires !
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