L’Union européenne commencera à appliquer dimanche un nouveau système d’enregistrement des empreintes digitales et des photos des voyageurs non européens dans le cadre d’un plan visant à renforcer la sécurité de ses frontières. Parallèlement, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a survécu à deux motions de censure au Parlement européen.
Le nouveau système biométrique, appelé Système Entrée-Sortie (EES), vise à renforcer la sécurité aux frontières extérieures de l’UE en obligeant les voyageurs non européens à fournir leurs empreintes digitales et photos lors de leur entrée ou sortie du territoire de l’UE. Ce système remplace les tampons manuels dans les passeports par un mécanisme électronique d’enregistrement des données des voyageurs et des dates d’entrée et de sortie, permettant de détecter tout dépassement de séjour ou tentative d’entrée illégale.
Le système sera mis en œuvre progressivement pour éviter les encombrements aux points de passage aériens et terrestres, avec des pays comme la France et l’Allemagne qui commenceront une utilisation limitée dans les grands aéroports avant un déploiement complet d’ici mi-avril 2026. Il couvre tous les voyageurs hors UE, y compris les Britanniques après le Brexit, à l’exception de ceux arrivant à Chypre et en Irlande. Les mesures s’étendent également aux pays associés à l’accord de Schengen tels que l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse.
Les données biométriques seront stockées de manière centralisée pendant trois ans, permettant l’identification et le suivi des infractions liées à l’immigration ou à la sécurité. La Commission européenne estime que ce système contribuera à lutter contre la migration irrégulière, la traite des êtres humains et la falsification de documents, tout en accélérant les procédures pour les voyageurs réguliers.
La porte-parole de la Commission, Anita Hieb, a déclaré que le système “rendra les frontières européennes plus sûres sans compromettre la liberté de circulation”, soulignant qu’il coïncidera avec le lancement de l’autorisation de voyage numérique “ETIAS” prévue pour 2026.
Par ailleurs, Ursula von der Leyen a survécu à deux motions de censure présentées par l’extrême droite et la gauche radicale au Parlement européen. Ces motions ont été rejetées à Strasbourg, confirmant le soutien continu des principaux groupes politiques malgré les critiques croissantes à son égard.
Des députés de droite et de gauche ont accusé von der Leyen d’avoir outrepassé ses pouvoirs en matière de politique migratoire et de “se soumettre aux États-Unis” concernant la guerre à Gaza, tandis que d’autres ont critiqué sa gestion de la politique climatique européenne. Von der Leyen a répondu après le vote que le résultat était une “preuve de la confiance du Parlement dans la Commission”, soulignant que l’Europe a besoin d’une direction unifiée à une époque où ses valeurs et ses frontières sont mises à rude épreuve.
Cette évolution intervient alors que les institutions de l’UE se préparent à une série de réformes sécuritaires et technologiques avant les élections du Parlement européen prévues en juin, dans un contexte de pressions croissantes des factions nationalistes de droite sur les questions migratoires et d’identité européenne, ainsi que d’inquiétudes grandissantes concernant les menaces russes et les cyberattaques visant les infrastructures du continent.
Recommended for you
مدينة المعارض تنجز نحو 80% من استعداداتها لانطلاق معرض دمشق الدولي
طالب الرفاعى يؤرخ لتراث الفن الكويتى فى "دوخى.. تقاسيم الصَبا"
تقديم طلبات القبول الموحد الثلاثاء و640 طالبا سيتم قبولهم في الطب
البريد المصري: لدينا أكثر من 10 ملايين عميل في حساب التوفير.. ونوفر عوائد يومية وشهرية وسنوية
الجغبير: القطاع الصناعي يقود النمو الاقتصادي
Associations féminines accusent des « entités » d'attiser la haine et de déformer l'image des Marocaines