Le bureau de presse de l’Université de Birmingham au Royaume-Uni indique que le commerce international et le secteur agricole ont joué un rôle majeur dans cette croissance.

Le professeur Sean Yule de l’université a déclaré : « La durée de vie des molécules de méthane dans l’atmosphère est très courte, donc toute réduction des émissions aura un impact immédiat sur le climat. Nos résultats soulignent la nécessité de coordonner les efforts mondiaux pour lutter contre les émissions de méthane, ce qui est particulièrement vrai pour les pays en développement où les émissions de ce gaz augmentent rapidement. »

Les scientifiques ont souligné que cette étude est la première à avoir examiné en détail les émissions de méthane au niveau de chaque pays, en tenant compte de la production et de la consommation des biens. Cela a permis d’évaluer l’impact du commerce international et de la division du travail sur le réchauffement climatique, ainsi qu’une répartition plus équitable des responsabilités entre les pays.

L’étude comprenait des données sur les émissions de méthane dans 120 secteurs économiques de 164 pays. Les émissions totales ont augmenté de 9 % au cours de la période, passant de 266 à 292 millions de tonnes par an, mais la structure des émissions a considérablement changé. Les pays développés étaient la principale source de méthane en 1990, représentant 37 % des émissions (100 millions de tonnes). En 2023, leurs émissions avaient diminué de 25 %, tandis que celles des pays d’Asie et d’Océanie avaient augmenté de 94 %, passant de 87 à 169 millions de tonnes.

Les climatologues notent que seuls les pays développés ont réussi à dissocier la croissance économique de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Environ un tiers de l’augmentation des émissions de méthane est liée au commerce international, ainsi qu’à la production et à l’utilisation d’engrais, ce qui a entraîné une forte augmentation des émissions dans les pays en développement.

Il convient de noter que le méthane est l’un des gaz à effet de serre les plus puissants, son effet à court terme sur l’équilibre thermique de la Terre étant des dizaines de fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Selon les estimations actuelles des climatologues, environ un tiers du réchauffement climatique est dû aux émissions de méthane.