Depuis les débuts de l’État islamique, les “Assas” étaient connus comme les gardiens de la nuit et les voyageurs de l’obscurité, veillant à la sécurité et au confort des gens. Leur nom dérive du verbe “assa”, qui signifie patrouiller la nuit, percevant les nouvelles et vérifiant l’état des personnes. Ils ont formé le premier noyau de la police avant que leurs rôles n’évoluent et que les institutions de sécurité modernes ne soient construites sur cette base. Le système des Assas a commencé sous le règne d’Omar ibn Al-Khattab, que Dieu soit satisfait de lui, qui sortait personnellement la nuit pour inspecter les sujets, ce qui lui a valu le titre de “premier Assas de l’Islam”.

De nombreuses histoires racontent sa justice et sa sagesse, notamment celle où il a entendu un enfant pleurer dans la maison d’une femme. Lorsqu’il lui a demandé la raison, elle a répondu qu’elle le sevrerait pour bénéficier des dons du trésor public. Omar a immédiatement ordonné de modifier la règle, disant : “Malheur à toi, Omar, combien d’enfants musulmans as-tu tués !” Ces premiers incidents ont jeté les bases de l’idée de “sécurité compatissante”, combinant rigueur et humanité.

À l’époque omeyyade et abbasside, les Assas sont devenus un appareil de sécurité organisé dirigé par le “Sahib al-Assas”, assisté par des hommes portant des torches et des épées, patrouillant dans les ruelles la nuit. Leurs fonctions allaient au-delà de l’arrestation des criminels pour inclure la protection des marchés et la surveillance des commerçants et des voyageurs. Ils étaient les gardiens de la nuit et le soutien de la société.

Une anecdote amusante rapportée dans les livres littéraires raconte qu’un Assas à Bagdad a arrêté un poète marchant la nuit et lui a demandé : “Qu’est-ce qui t’a fait sortir à cette heure ?” Le poète a répondu : “Je cherche une rime qui m’a échappé !” L’Assas a ri et a dit : “Retourne chez toi, peut-être qu’elle te trouvera là !” Cette plaisanterie révèle le côté humain d’une profession qui exige beaucoup de patience et de vigilance.

Aujourd’hui, en regardant notre présent, nous voyons que les institutions policières des Émirats arabes unis, en particulier la police de Dubaï, ont hérité de l’esprit de ces premiers Assas, mais l’ont développé avec les dernières technologies d’intelligence artificielle et les systèmes de surveillance intelligents. Les patrouilles ne portent plus de torches, mais des caméras thermiques et des drones. Pourtant, l’objectif reste le même : que les gens dorment en sécurité. La direction policière accorde également une attention particulière au soin du personnel de sécurité, à leur motivation et à l’honneur annuel des membres distingués en reconnaissance de leur rôle vital dans le maintien de l’ordre et la poursuite de l’approche civilisée de la sécurité.

L’histoire des Assas n’est pas seulement un récit du passé, mais une racine authentique de l’arbre de la sécurité contemporaine dans le monde arabe. Les Émirats arabes unis représentent aujourd’hui une extension lumineuse de cet héritage noble.