Le journal électronique “Al Anbaa” a écrit :

Le Conseil des ministres discute aujourd’hui du plan de l’armée libanaise après des consultations qui ont assuré la tenue de la séance et l’approbation du plan, permettant à l’armée de passer à la mise en place de mécanismes d’exécution appropriés.

“Al Anbaa” a appris que les consultations récentes n’ont pas encore tranché la question de savoir si les ministres de l’Alliance du 8 Mars quitteront la séance avant la discussion du point sur le plan de l’armée ou si cela dépendra de la nature du débat après que le commandant de l’armée, Rudolf Heikal, ait présenté son plan et son mécanisme d’exécution, et si celui-ci inclut des échéances contraignantes ou si le mécanisme d’exécution restera à l’écart des médias pour éviter tout embarras, laissant le commandement de l’armée surmonter les obstacles selon les exigences de la phase.

Des sources informées ont déclaré à “Al Anbaa” électronique que le gouvernement n’a plus d’options et que ce n’est plus un luxe de jouer la montre.

La question s’est concentrée sur le principe soit de “restaurer la souveraineté et la décision de l’État indépendamment de la question israélienne, ce qui ne signifie pas la marginaliser mais c’est une réalité à gérer, soit de maintenir le Liban à la merci des ambitions israéliennes pour le garder fragmenté et faible.” Par conséquent, l’insistance du Hezbollah à conserver ses armes et à ne pas faciliter la tâche de l’armée pour monopoliser les armes entre les mains de l’État offre à Israël des opportunités supplémentaires pour démontrer ses capacités avancées, qui ont rendu les armes du Hezbollah inefficaces et inutilisables, du moins à court terme, laissant le Liban dans le chaos que souhaite Israël, d’autant plus que le soutien international, notamment pour la présence des forces de maintien de la paix au Liban, est désormais limité à une année non renouvelable.

Les sources ont expliqué que plusieurs scénarios pour la séance d’aujourd’hui ne sont pas encore décidés. Soit le plan sera présenté et le gouvernement en prendra acte en convenant d’annoncer une date d’exécution ultérieure, soit les questions exécutives seront laissées à l’armée, y compris le choix du moment approprié, soit le plan sera soumis au vote après discussion de ses détails avec le commandant de l’armée et décision d’exécution si la discussion l’exige. Il est probable que les ministres chiites décident alors de quitter la séance, comme cela s’est produit lors des deux séances précédentes lorsque la décision sur le point “monopole des armes” a été prise.

Les sources ont révélé que le plan de l’armée, qui pourrait s’étendre sur 15 mois, sera mis en œuvre par étapes graduelles à partir de la capitale Beyrouth et couvrira différentes régions. L’armée ne s’engagera pas à une date précise de début d’exécution, considérant que la fixation des délais est une décision purement politique qui ne relève pas de sa compétence, tandis que son rôle se limite à préparer le plan technique et à l’appliquer une fois la décision politique prise.

Les sources ont souligné que les consultations qui ont conduit à l’ajout de certains points à l’ordre du jour pour garantir la participation des ministres de l’Alliance du 8 Mars n’empêcheront pas la discussion du plan de l’armée. Par conséquent, la séance se tiendra avec son quorum complet, et toute surprise pouvant entraîner le retrait des ministres chiites ou seulement des ministres du parti ne annulera pas la décision du gouvernement si celui-ci poursuit sa réunion. Cela ne signifie pas envoyer un message négatif à la direction de l’armée, mais plutôt une objection à la précipitation des étapes en l’absence de garanties américaines, dans le contexte des attaques israéliennes qui seront à l’ordre du jour du Conseil des ministres, notamment la récente attaque contre les forces de maintien de la paix de l’ONU.

Les sources ont confirmé que le gouvernement poursuit la mise en œuvre du plan de monopole des armes pour confirmer sa crédibilité devant la communauté internationale, rejetant toute pression, qu’elle soit interne en référence au Hezbollah ou externe en référence à l’Iran. Par conséquent, il mise sur le délai avant la mise en œuvre du plan pour donner aux responsables de l’État l’occasion de demander aux États-Unis de fournir des garanties pour assurer le déploiement sûr de l’armée sur le terrain sans coup dur.