Une vidéo publiée par une infirmière algérienne sur l’application TikTok a suscité une vague d’indignation dans le pays, après qu’elle ait été filmée en train de se filmer lors de la préparation du corps d’un défunt dans un hôpital. Ce comportement a été jugé “inhumain” et contraire aux valeurs professionnelles et à la noble mission du secteur de la santé.

Dans un communiqué officiel, le ministère de la Santé a exprimé sa vive condamnation de ce qu’il a qualifié de “comportements éloignés des valeurs religieuses et humaines, et contraires aux principes fondamentaux de la profession infirmière”. Le ministère a confirmé qu’il prenait toutes les mesures juridiques nécessaires contre l’infirmière, y compris des procédures judiciaires, insistant sur son engagement total à respecter la dignité des morts et à adhérer strictement à l’éthique professionnelle, promettant une tolérance zéro envers toute violation portant atteinte à la réputation du secteur de la santé.

Par ailleurs, l’établissement hospitalier spécialisé Salim Zemirli à El Harrach, où travaille l’infirmière, a publié un communiqué condamnant fermement l’incident.

Le communiqué indique : “Suite à l’incident malheureux survenu au service de réanimation, où une infirmière a violé la dignité d’un défunt en le filmant à l’intérieur du service et en publiant la vidéo sur les réseaux sociaux, la direction de l’hôpital condamne fermement ce comportement non éthique, contraire aux normes et lois régissant la profession infirmière, constituant une atteinte grave à la dignité du patient et à ses droits même après son décès.”

L’incident a suscité la colère des citoyens, beaucoup voyant en cela un déclin de la discipline professionnelle et rouvrant le débat sur le respect de la dignité des morts dans certains établissements de santé.

Ce n’était pas la première fois qu’un tel incident se produisait, mais cela s’inscrit dans une série de violations antérieures qui ont également choqué le public. En 2018, une vidéo a circulé montrant des employées dans un service de morgue dansant sur de la musique sans respecter la dignité des morts, provoquant une controverse importante.

Un rapport officiel publié en 2017 a également révélé de graves violations dans la conservation des corps dans plusieurs hôpitaux, notamment la négligence des corps pendant de longues périodes, la présence de corps non identifiés, ainsi que la vente de linceuls à des prix élevés atteignant 7 000 dinars algériens.