Le ministère égyptien de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale a annoncé une poursuite de la hausse du taux de croissance du PIB de l’Égypte au cours du quatrième trimestre de l’année fiscale 2024/2025, atteignant environ 5 %, contre 2,4 % au cours du trimestre correspondant de l’année fiscale précédente, soit le taux de croissance trimestriel le plus élevé enregistré depuis trois ans.

Le ministère a déclaré dans un communiqué de presse aujourd’hui que cette performance a contribué à porter le taux de croissance annuel de l’année fiscale 2024/2025 à environ 4,4 %, contre un taux de croissance modeste de 2,4 % enregistré en 2023/2024, dépassant ainsi le taux de croissance cible estimé à environ 4,2 %.

Il a ajouté que cette reprise réalisée confirme la résilience de l’économie égyptienne face aux chocs externes successifs subis au cours de la période précédente, grâce à la poursuite constante de politiques soutenant la stabilité macroéconomique, la gouvernance des dépenses d’investissement public, et la stimulation de la contribution accrue du secteur privé à l’économie, portée par l’engagement continu du gouvernement envers l’agenda de réformes inscrit dans le cadre du Programme national de réformes structurelles.

Selon le communiqué, la croissance au cours du quatrième trimestre et de l’année fiscale 2024/2025 a été portée par la forte croissance observée dans plusieurs secteurs clés, notamment le tourisme, les industries manufacturières non pétrolières, ainsi que le secteur des télécommunications et des technologies de l’information.

Cette reprise a également été soutenue par une augmentation de 18,8 % de l’indice de l’industrie manufacturière non pétrolière au cours du quatrième trimestre de l’année fiscale 2024/2025, comparativement à un taux de croissance de 4,7 % enregistré au cours du trimestre correspondant de l’année précédente, soutenue par l’expansion de plusieurs industries principales telles que les véhicules (126 %), les produits pharmaceutiques et médicinaux (52 %), et les vêtements prêts-à-porter (41 %).

Du côté des dépenses, le trimestre a connu une amélioration notable de la contribution de l’investissement et des stocks à la production, passant de négative à positive, ce qui indique une restauration progressive de l’élan d’investissement.

Les données ont montré un changement important dans la structure des investissements, la contribution des investissements publics ayant diminué pour atteindre 43,3 % du total des investissements et des stocks au cours de l’année fiscale 2024/2025, après avoir été de 51,2 % en 2023/2024, tandis que la part des investissements privés est montée à 47,5 % du total des investissements et des stocks, le niveau le plus élevé des cinq dernières années.

Le communiqué a précisé qu’en dépit de l’incertitude mondiale et des tensions géopolitiques dans la région, l’activité du canal de Suez a continué de décliner, bien que plus lentement, de 5,48 % au cours du quatrième trimestre, et de 52 % au cours de l’année fiscale, affectée par les tensions géopolitiques régionales qui ont eu un impact négatif sur le commerce maritime et entraîné une baisse notable du nombre de navires en transit et de leurs cargaisons.

La croissance des activités d’extraction a continué de ralentir, les secteurs du pétrole et du gaz naturel ayant connu une contraction au cours du quatrième trimestre et de l’année fiscale.

Le communiqué a indiqué que le rythme de contraction a commencé à diminuer au cours du quatrième trimestre avec la reprise de certains travaux de développement des champs durant ce trimestre.