Le président français Emmanuel Macron a salué les participants lors d’une réunion ministérielle à Paris consacrée à la mise en œuvre du plan de paix au Moyen-Orient, à laquelle ont participé des pays arabes et européens, dont les Émirats arabes unis.

L’annonce d’un accord préliminaire mettant fin à la guerre entre Israël et le Hamas a éclipsé la réunion tenue jeudi soir, mais la France considère cette rencontre comme une opportunité d’obtenir des engagements concrets pour une paix durable et une solution à deux États.

Macron a affirmé la volonté de la France de jouer un rôle actif dans une force de stabilisation de Gaza, soulignant que les prochaines heures seraient décisives pour consolider la paix dans la bande de Gaza. Il a salué les efforts des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie pour parvenir à l’accord qui a mis fin à la guerre, déclarant que l’arrêt de la guerre était « dans l’intérêt du peuple israélien » et appelant toutes les parties à respecter pleinement les termes de l’accord.

Il a expliqué que la réunion de Paris vise à travailler parallèlement à l’initiative américaine pour garantir la poursuite du processus de paix, soulignant le soutien continu de la France à tout effort visant à assurer une stabilité durable dans la région.

Macron a insisté sur l’importance de respecter la voie tracée par l’ancien président américain Donald Trump pour garantir le succès du processus de paix, mettant en avant la nécessité de renforcer la contribution internationale dans les domaines de la gouvernance, de la sécurité et de la reconstruction de Gaza.

Il a considéré que l’unité de Gaza et de la Cisjordanie sous l’autorité palestinienne était essentielle et a appelé à un calendrier clair pour y parvenir. Macron a confirmé qu’« il n’y a pas d’avenir pour le Hamas et ses armes à Gaza », appelant au désarmement comme condition à une paix durable.

Il a également souligné l’importance de déployer une force internationale pour renforcer la stabilité à Gaza dans le cadre clair des Nations unies pour le maintien de la paix, la France étant prête à participer à cette force.

Macron a appelé à faciliter la participation des institutions internationales à la reconstruction de Gaza et a critiqué l’expansion des colonies israéliennes, la qualifiant de « menace grave pour l’État de Palestine et contraire au droit international et au plan de paix de Trump », ajoutant que l’accélération des colonies compromet la stabilité régionale.

La responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Kaja Kallas, a déclaré que l’Union européenne était prête à discuter des moyens de contribuer au plan de paix pour Gaza, qualifiant la réunion de « meilleure chance que nous ayons ».

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a confirmé la volonté de l’Italie de participer au renforcement du cessez-le-feu, à la livraison de nouvelles aides humanitaires et à la contribution à la reconstruction de Gaza, saluant les « très bonnes nouvelles » en provenance du Moyen-Orient.

Sur le plan sécuritaire, les Européens soutiennent la formation d’une mission internationale sous l’égide de l’ONU pour stabiliser Gaza, les responsabilités en matière de sécurité intérieure devant être progressivement transférées à l’Autorité palestinienne après de vastes réformes. La mission vise à remplacer l’armée israélienne et à désarmer le Hamas, conformément au plan de paix américain.